Apparemment seul Disney pourrait faire une suite à John Carter...

Il semble donc que ce soit le dernier mot concernant la possibilité, ou non, de la mise en chantier de suites à John Carter par un autre studio. Puisque la réponse est non, comme je le soupçonnais, quelle est la suite ? La réponse m’est venue d’une façon tout à fait inattendue, quand je me suis réveillé en sursaut il y a quelques jours à 3 heures du matin. La réponse était : « je n’en ai pas besoin ».

 Je suis tombé amoureux d’une série de 11 livres fabuleux, finement ciselés, écrit par le maître Edgar Rice Burroughs. Plus de 25 ans après cet amour ne m’a jamais quitté, je lis et relis les livres ad finitum avec toujours le même plaisir. C’est comme de revenir à son manège favori. Vous pouvez vous en rappeler avec émotion, mais rien ne remplace le fait de l’expérimenter à nouveau.

 Je n’ai besoin de rien d’autre, car rien d’autre ne leur arrivera à la cheville. Ce n’est pas juste à cause du contenu des livres, mais surtout à cause de la voix particulière de leur auteur. Aucune nouvelle histoire située sur Barsoom n’accomplira plus cet exploit, qu’elle vienne sous forme de romans, bandes dessinées, séries télévisées, films, comédies musicales ou spectacles de marionnettes.

 Ce n’est même pas le fait que John Carter soit une adaptation parfaite. Nous savons tous que ce n’est pas le cas. Je ne suis donc pas tombé amoureux du film simplement parce qu’il adaptait La Princesse de Mars. J’en suis tombé amoureux à cause de la voix particulière de son auteur, en l’occurrence Andrew Stanton. J’aime la tapisserie qu’il a tissée, les personnages qu’il a utilisés, qui sont assez différents de leurs contreparties littéraires (et à ma première vision j’ai carrément détesté le film pour cette raison). Taylor Kitsch ne correspond pas à ma vision de John Carter, et Lynn Collins est à des années-lumière de mon image mentale de Dejah Thoris. Mais leurs personnages m’ont quand même touché. C’est pour moi un bon film avant même d’être l’adaptation d’un de mes romans préférés.

 Et ce film a été injustement traité, et par rien moins que la compagnie qui l’a produit. C’est contre cet état de fait que je me suis rebellé, c’est pour cette raison que j’étais en colère. Le film n’a pas échoué parce qu’il était mauvais, mais parce que sa sortie a été sabotée, que ce soit intentionnel ou le résultat d’une incompétence crasse (et cela s’est reproduit notamment avec un autre film récent : Edge of Tomorrow).

 Maintenant que la possibilité d’une suite s’évanouit, il se trouve que je n’ai plus de cause à défendre, parce que même si une nouvelle adaptation pourra soulever mon intérêt, je n’en ai pas besoin comme je ressentais le besoin de voir les suites de John Carter. C’est la même chose que pour ce Tarzan prévu en 2016. Je ne suis que modérément intéressé, même si certains signes pourraient être annonciateurs d’une adaptation un peu plus fidèle que d’habitude, je ne suis pas si impatient que ça de voir le résultat. Parce que je n’en ai pas besoin. Parce que rien ne remplacera le Tarzan de Burroughs de toute façon.

 http://backtobarsoom.com/2014/11/disney-reverts-john-carter-rights-back-erb-means-future/